Vendredi 22 juin 2007 à 21:13


Mardi 19 juin 2007 à 23:36



Je viens de lire un bel article ; il y est question du rossignol. Et, sous mes yeux, j'ai la Sylvie de Gérard de Nerval, que je reprends si souvent, tellement je l'aime. Le lien se fait tout seul : ces trente pages légères, douloureuses et tendres ont exactement la légèreté, la douleur et la tendresse du chant du rossignol.

Sylvie,
de Gérard de Nerval.
Ne manquez pas ce frêle roman.
Et merci à toi, pour le rossignol et pour l'idée.


Mardi 19 juin 2007 à 11:04


Le deux centième article.
Rien de bien extraordinaire. Pourtant, que de pages, parfois bonnes, souvent quelconques ! J'y retourne rarement. Certains articles, je ne me souviens même plus de les avoir composés et je m'inquiète un peu : ne suis-je pas toujours en train d'écrire le même texte, de rabâcher la même idée, de tourner en rond, finalement ?
Qui sait ?
C'est comme toute cette poussière qui se dépose sur les livres, les meubles, l'écran de l'ordinateur. Le temps passe, la poussière s'accumule. Il faudrait un bon coup de torchon, mais ce serait trop de temps perdu, tandis que les mots, d'autres ? les mêmes ? se pressent au bout des doigts. Et, surtout, il y a les commentaires : souvenirs de blogs disparus, sourires amicaux, cris douloureux, remarques gentiment farfelues ou carrément à côté de la plaque (j'adore !). Ne sont-ils pas finalement plus précieux que les articles eux-mêmes ?
Alors on garde tout !


Lundi 18 juin 2007 à 16:47




Dimanche 17 juin 2007 à 22:47


Vers après vers, ligne après ligne, on suit le cours du poème ; sa chanson roule dans la tête; on y fait attention tant qu'on peut; elle danse, légère, tire sa révérence et verse dans l'oubli pour faire place à la suivante. Ainsi va la lecture, jusqu'à cet instant, rare et intensément attendu, où trois mots, deux phrases, une strophe désignent au regard une vérité présente depuis toujours qu'on n'avait su percevoir. Dans un éclair de pure magie, un réseau de lignes s'établit qui rend soudain visible la forme sous-jacente. Les mots s'emparent de l'âme comme la vie même.
Rare, très rare expérience, qui justifie la lecture de centaines et de centaines de pages.
Quand elle survient, vous savez que ces mots qui vous brûlent ont été écrits pour vous, et qu'ils vous attendaient. Ils entrent en vous comme ils pourraient jaillir de vous, si vraiment vous étiez poète.
     « Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d'eux. »
                                                          René Char, Chants de la Balandrane


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