On ne s’arrête pas ! On continue ! On continue ! On avance !
Ça pousse de tous les côtés, ça tire aussi. On gicle dans tous les sens. On se prend des coups dans les tibias. Pas moyen de se mettre sur le bord pour respirer un peu. Les semaines bousculent les jours ; les heures compriment les minutes, les secondes explosent. Il faut parer au plus pressé et le reste après, s'il reste un après. 
Alors, ne va pas dire que tu t’ennuies, ne va pas dire que tu ne sais pas  quoi choisir. De toute manière, ça choisit pour toi.
Et puis dégage ! Tu crois qu’on est là pour rêver ? Tu n’es pas tout seul. Tu gênes à traîner comme ça au beau milieu de la piste ! Le temps passe… tu veux qu’il te passe dessus, le temps, et qu’il t’écrabouille ? Sauve ta peau ! Fais comme les autres. Cours ! Mais cours, bon sang !
Quoi ? Pourquoi ? Où ça mène ? Tu veux savoir pourquoi ? Tu veux savoir où ça mène ? Pas le temps d’expliquer. Pas le temps de savoir pourquoi. Pas le temps de savoir où ça mène. Pas le temps de comprendre. C’est comme ça.