Dimanche 30 septembre 2007 à 11:15

A Maud96 pour cet article et pour tant d'autres.

Je pense à Voltaire, ou à Diderot, deux des esprits les plus éclairés du XVIIIe siècle. Je m'imagine rencontrant l'un ou l'autre, avec au creux de ma main cette clé USB qui peut contenir toute l'Encyclopédie. Je me vois signalant que de nos jours l'Amérique n'est plus qu'à sept heures de voyage de l'Europe, que l'on peut se trouver en même temps ici et à l'autre bout du monde par la parole et par l'image. Pour un homme du XVIIIe siècle, dont nous lisons les œuvres et dont la pensée nous éclaire encore, ces choses-là ne sont simplement pas pensable. Et je peux imaginer mon interlocuteur essayant de savoir quels esprits ont bien pu concevoir ces merveilles et quels hommes en être les utilisateurs. Il est impossible en effet qu'un homme des Lumières, découvrant avec ivresse un si grand progrès des sciences et des techniques, ne se représente pas les usagers d'Internet comme des surhommes, et toute société dotée de si stupéfiantes merveilles comme le Paradis sur terre. Non pas à cause du progrès technique, mais parce que, vu du XVIIIe siècle, un tel bond en avant est simplement inimaginable sans l'éradication de la misère et de la violence, sans l'avènement d'une société pacifique et harmonieuse, peuplée de gens prodigieusement sages et cultivés.
Décidément, il y a quelque chose qui cloche.


Vendredi 28 septembre 2007 à 10:32


Avis à M. Brume, à Barnabé, et à tous ceux qui se croient malins sur ce blog.

Vous êtes trop bavards. Ça ne sert à rien ces articles… Vous n'avez rien compris aux blogs, rien à Internet, rien au fabuleux monde d'aujourd'hui. (On ne rit pas !)

Le matin, quand vous vous extasiez en apprenant que vous avez eu trente ou quarante visites (souvent moins, parfois plus), vous vous rengorgez, certains d'être enfin entendus, lus, savourés, compris. (On ne rit pas, j'ai dit.)

Eh bien, apprenez, bande de naïfs, que la presque totalité de ces visiteurs restent moins de dix secondes à contempler vos chefs-d'oeuvre. (Vous m'écoutez ou quoi ?) De deux choses l'une : ce sont des champions de la lecture rapide ou alors, rebutés d'entrée par les pavés que vous laissez ici, d'un simple clic, ils claquent votre grande gueule. (Ca vous la coupe, hein ?)

Alors, vous avez compris ? Si vous voulez être lus,  soyez brefs. Trois lignes, jamais plus. (Bien envoyé !)

Comment ? Vous vous en foutez ? Ça vous est égal de faire fuir le public? Vous vous marrez trop à pondre vos déconnantes pour vous soucier d'être lus ? Vous ne voulez pas être célèbres ?
C'est grave. Allez voir un psy !

              Je me suis abonné à Google analytics. Et pourtant, je savais à quoi m'en tenir.

                                                Merci à Bubus666, à Tote, à Anadyomène.


Mercredi 26 septembre 2007 à 22:14




Lundi 24 septembre 2007 à 19:05


Il y a des gens qui disparaissent d'un jour à l'autre. Ils étaient indispensables là où ils étaient, à leur travail, dans les quatre murs de leur maison, au bistrot du coin. Et voilà que, sans crier gare, ils disparaissent. D'eux, plus rien ne subsiste, même pas un cadavre, On croit qu'ils sont devenus fous. On aimerait qu'ils le soient, parce que tirer ainsi sa révérence, ça fait peur. Pourtant, ils vont bien quelque part. Prenez Dieu, par exemple.
Ça fait bien longtemps que personne ne l'a aperçu à sa place habituelle, que personne ne l'a entendu, que ses zélateurs déconnent. Et s'il en avait eu marre, tout simplement ?
C'est curieux tout de même, on n'imagine pas un dieu qui disparaîtrait un beau jour, qui tirerait un trait sur sa divinité, qui déciderait que décidément les dieux peuvent aussi bien ne pas exister et qui, mettons, viendrait s'établir aux frais de la Sécu dans un modeste HLM de banlieue. Imaginez quelques fidèles – c'est le cas de le dire – qui l'auraient connu du temps qu'il était Dieu et qui l'auraient suivi, pas tellement par dévotion, mais par sympathie, comme on peut rester attaché à un souverain en exil. Ils lui apporteraient de temps en temps une bonne bouteille et, lui, il raconterait de vieux souvenirs du temps de l'éternité.
Pour tout le reste, il serait devenu un de ces personnages sans relief, une de ces ombres que l'on croise dans la rue. Ces ombres, je suis sûr que jamais vous ne nous êtes demandé qui elles représentent, parce qu'il vous importe qu'elles ne restent que des ombres, des êtres fortuits, non nécessaires, les intermittents du spectacle de votre vie.
Imaginez Dieu qui se rendrait à l'église après le tiercé, comme ça, rien que pour se marrer !


Dimanche 23 septembre 2007 à 1:27




<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast