Mardi 27 février 2007 à 19:44


Cherchez-le et lisez-le, à haute voix si possible ...



.... pour y découvrir les noms de tant d'amis encore inconnus !

Mardi 27 février 2007 à 9:46



Bâle, 26 février, 4h du matin

Morgestraich

Dans l'obscurité et le silence de la ville attentive, cent cortèges de fifres et de tambours s'en vont lentement de par les rues ; chacun, femme, homme, enfant vieillard, porte sur sa tête une lanterne.
Pas une voix, par un cri; l'emmêlement seulement des airs ni gais ni tristes.
Je suis éveillé, pourtant je rêve. 
Vous que j'aime tant, pourquoi n'étiez-vous pas avec moi ?












photos Que-vent-emporte

Mardi 27 février 2007 à 8:54


Liestal, 25 février, 19h30

Chienbäse

Bouquets enflammés et chariots de feu

Sauvage, sauvage rite tiré chaque année de la boîte à cauchemars.
Les flammes lèchent les visages, les escarbilles trouent les vêtements. On évacue des spectateurs fumants, on éteint les incendies naissants.
Et regardez ce qu'ils font de leurs monuments historiques !
Polis, discrets, ennuyeux toute l'année, ces gens; mais un soir, un seul, deux heures durant, des sauvages !
























































































photos Que-vent-emporte

Samedi 24 février 2007 à 12:15



Quatrième épisode

Walt Blogdown, de Grubbs, Arkansas : tel était le nom de l'aviateur calamiteux qui s'était écrasé là, au terme d'un prodigieux enchaînement d'erreurs de navigation et d'incidents techniques. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre qu'il était le premier voyageur à mettre le pied sur ce petit monde perdu et qu'aucun être civilisé n'aurait l'esprit assez tordu pour venir le récupérer ici.
Il n'avait plus qu'à prendre son mal en patience.
Ce n'est pas peu dire, car depuis son arrivée les choses allaient de mal en pis. Certes, il avait hurlé de joie quand, de son appareil en flammes, il avait vu surgir cette île providentielle à l'horizon ; mais cette île n'était qu'une prison. Certes, il avait survécu à un atterrissage plutôt mouvementé ; mais son appareil avait coulé à pic avec tout ce qu'il contenait. Certes, les habitants de l'île ne l'avaient ni massacré ni maltraité ; mais leur indifférence hautaine, leur obstination à le traiter comme une sorte d'animal de compagnie, le mortifiaient. Pouvait-il supporter, lui, le rejeton de l'Amérique, le civilisé, le détenteur des valeurs occidentales, d'être snobé à journée faite par des sauvages pouilleux, pas même capables de s'habiller, de se brosser les dents ou de se laver les mains avant de passer à table ? Cette île l'exaspérait, en dépit ou peut-être justement à cause de ses palmiers majestueux, ses plages de rêve, ses couchers de soleil à couper le souffle. C'était le Paradis, à n'en pas douter; mais, que voulez-vous, le Paradis, c'est pour les morts. Les vivants n'ont rien à y faire. On ne vit pas dans le monde comme un nénuphar sur un étang ; un monde, c'est fait pour être transformé par l'homme, retourné, défriché, foré, malaxé, bétonné, civilisé, quoi !
Les semaines passèrent puis les mois. Et ce fut la première année, puis la deuxième… Walt Blogdown, s'en allait tantôt vers le Nord, tantôt vers le Sud, quand ce n'était pas vers l'Est ou l'Ouest, ou alors il tournait en rond, ou s'installait dans un coin pour faire la leçon aux arbres ou parler tout seul.
L'île tout entière n'était qu'une vaste forêt, une prolifération d'espèces végétales variées. Des arbres étranges produisaient des fruits étonnants : des gros, des petits, des jaunes, des rouges, des verts, des succulents qui vous flanquaient la diarrhée, des moins bons qui faisaient bien grandir les enfants, des poisons qui vous liquidaient en moins de deux et même des rigolos qui ne servaient à rien.
Soyons juste, Blogdown ne perdit pas tout à fait son temps. Passant de village en village. Il apprit à distinguer les fruits que les habitants mangeaient et ceux qu'ils délaissaient et se familiarisa avec les quarante-trois façons de faire la sieste. Mais surtout, il apprit la langue des Hommes. Longtemps, celle-ci lui sembla incompréhensible; mais, à force d'observer les indigènes et d'écouter les conversations, il saisit quelques expressions. Prudemment, il demeura discret sur ses acquisitions, jusqu'au jour où, se sentant prêt, il se rendit sous l'arbre où somnolaient quelques vieillards repus. Il les aborda en ces termes : « Salut à vous, Anciens vénérables, il fait bien chaud aujourd'hui, vous ne trouvez pas ? » Brusquement ébranlés dans leurs certitudes, les vieux débris se redressèrent d'un coup. Ce fut une belle confusion dans les esprits ! Elo pouvait parler, il était en train de devenir humain, peut-être, au fond, l'était-il déjà.
Progressivement, la condition de Blogdown évolua ; il passa du statut de chien errant à celui de spectacle vivant ou d'idiot du village. Un idiot irritant pour  les plus âgés, un fou fascinant pour les plus jeunes.
Blogdown prit l'habitude de discuter longuement avec adolescents qui traînaient sur la plage.
Il comprit que tout le monde ici n'avait qu'une idée en tête, un seul but, une seule espérance : foutre le camp. C'était exactement ce qu'il lui fallait. Une belle nuit de pleine lune, Blogdown réunit les jeunes les plus vigoureux, les plus impatients, les plus dingues, et leur exposa son plan.


Jeudi 22 février 2007 à 19:11



Cela fait un sacré moment que j'hésite. Je le fais ? Je ne le fais pas ? Comme je n'aime pas trop casser l'ambiance, j'y ai renoncé jusqu'ici ; mais je n'en peux plus, alors voilà, je le fais.

Je lis beaucoup de blogs. Sur le nombre, malgré un tri assez sévère, il m'en reste beaucoup que j'aime et quelques-uns que j'admire.
Je les aime pour ce qu'ils promettent ou pour ce que d'ores et déjà ils offrent.

Hélas, trop souvent, un beau tempérament poétique, une vraie sensibilité littéraire sont gâchés par une maîtrise un peu faiblarde de "notre belle langue française".
Je ne parle pas ici des fautes d'orthographe, qui ne détériorent pas le texte en profondeur et sont faciles à corriger, mais de ces abominables bourdes de syntaxe ou de vocabulaire qui vous torpillent tout un article.

Que faire ? Ces erreurs, je ne les ai jamais relevées parce que ce serait mesquin et que la critique d'un texte ne doit jamais descendre au-dessous du niveau auquel aspire son auteur, qu'il y parvienne ou non.
Et puis, nous ne sommes pas à l'école.

Pourtant, faire semblant de ne rien voir n'est pas une solution.
Et certains ne considéreraient peut-être pas d'un mauvais oeil que, sans esprit de jugement, dans le seul souci de servir leur projet d'écriture, on précise certaines questions de langue, va savoir !
 
Alors, ceux qui le souhaitent peuvent me faire signe en glissant ici un petit commentaire. Je leur ferai parvenir mes remarques, par courrier électronique. Pas dans le blog !

Je pourrai aussi de temps en temps me fendre d'un article sur un point de grammaire, histoire de rigoler un peu.

Ah! j'oubliais. Si jamais vous vous demandez ce qui justifie ma prétention à légiférer dans un domaine aussi sensible, je vous répondrai en trois mots, avec la plus grande franchise : rien du tout.


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