Plan 1
Une ruelle en pente, étroite, déserte. Image fixe: la ruelle de bas en haut.
Un homme apparaît.
On ne voit que lui.
Il descend d'un pas rapide,
Moitié marchant moitié dansant.
Il regarde la caméra qui le filme,
s'arrête,
s'approche,
prend la pose,
sort du champ.
Plan 2
La même ruelle, du même point, cette fois de haut en bas,
assez longue,
mais barrée par une façade :
Aucune issue visible.
L'homme de dos marche au milieu.
On ne voit que lui.
Il s'éloigne.
Il rapetissse.
Et soudain bifurque,
et disparaît,
d'un coup,
sur la droite.
Soustraction de l'homme
Soustraction du mouvement
Soustraction de la vie
Ne subsiste qu'une rue déserte
sous le soleil :
image fixe,
éternité advenue,
rien.
Donc "planquée" derrière une fenêtre...
Même les rues désertes fourmillent d'yeux ! Même dans la tombe, l'œil regardait Caïn...
A se demander si le vrai "désert" ne se trouve pas au milieu des foules...
Je suis contente de te relire...