Dimanche 7 octobre 2007 à 23:28

Ça parle.
Il entendait toujours une rumeur derrière la porte fermée.
Il savait voir les portes là où le regard des autres se perdait dans l'épaisseur du brouillard.
Il captait des émissions étranges.
Il pouvait reconnaître les voix portées par la sombre rumeur du monde ou le froid tremblement des astres.
Au cœur battant de la brume, l'oreille attentive, il se laissait porter de voix en voix et recueillait parfois deux ou trois mesures d'une musique inconnue.
Les yeux grands ouverts, sensible à tout murmure. Il laissait filer l'écoute, lâchait la voile au gré du vent et dérivait seul dans le clair-obscur.
Nulle tension, nulle angoisse. Parvenu si loin de lui-même, quel souci lui pèserait encore ?

Il était le pêcheur scrutant des ombres fugitives sous le mouvant miroir des eaux, l'amoureux ponctuel, encore seul au rendez-vous, mais confiant.
Mots gris et flous, phrases vagabondes, paroles impénétrables comme ce brouillard qu'aucun regard ne perce.

Et soudain la porte s'ouvre, une portion de paysage se dévoile, surpris par le soleil, et lance un cri de lumière.




Par soft-snow le Lundi 8 octobre 2007 à 18:33
Un peu ésotérique pour moi. Je croyais comprendre, mais la dernière phrase a bondi pour me prouver le contraire. Alors "je ne sais pas". C'est ce qu'on apprend à répondre, en philo, avant de considérer un sujet crucial...^^
b'sous
Par suspendue le Lundi 8 octobre 2007 à 19:15
La photo, elle parle. Il me semble qu'elle dit des mots étranges et lointains comme dans le texte.
Par ticow le Lundi 8 octobre 2007 à 20:53
on dirait une peinture...
 

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