Vendredi 22 août 2008 à 12:28


Ici, tout est plus fort, plus grandiose. Sur ce spasme minéral, cette grande vague de pierre, c'est une explosion de verdure, dans l'air frais, sous le ciel froid, sous des nuages d'épopée. Et tout change.
Les insectes bourdonnent à mes oreilles, des bruits furtifs traversent les fourrés. L'attention se fixe sur le chant d'un oiseau obstinément répété, puis c'est un autre qui prend le relais.
Dans un puissant enchevêtrement mille cycles portent la vie à son paroxysme. En comparaison, la ville, si grouillante pourtant, paraît morte. Et ce n'est pas sans raison. Le mouvement des choses créées par l'homme n'a rien à voir avec cette effervescence. Nous ne maîtrisons que le déclin. Certes, nous créons des formes, souvent prodigieuses ; mais comme elles n'ont rien à voir avec la vie, à peine produites, elles ne peuvent plus que se défaire.
On a beau jeu de dire et de répéter que tout se transforme, que rien ne se perd, ni rien ne se crée. Ces formes dont nous sommes si fiers suivent un tout autre cours. Créées mortes, elles font bonne apparence un bref instant, se décomposent entre nos mains, perdent leur usage, et finissent en monceaux de déchets.


Par monochrome.dream le Vendredi 22 août 2008 à 13:29
C'est là le décor d'aujourd'hui : c'est un mur de béton recouvert de carbone, c'est un sol de bitume baffé de souliers pressés, c'est un ciel jauni de lumières électriques, et les étoiles, elles ont déménagé.

Tout à l'heure, un vent puissant m'a encore volé mes feuilles. Elles sont tombées dans l'herbe détrempée d'une averse qui n'en finissait plus. J'ai couru pieds nus pour les rattraper, et ça m'a rappelé l'effet que ça fait que d'être vivante, euphorique, à courir dans un pré pluvieux et venteux et tout ce qu'on veut. Si j'avais été une pouliche, il y aurait eu cabrioles. Je t'envoie le ciel gris d'ici. Même qu'il est bien joli.

Au fait : c'est la fête de la Mirabelle en ce moment. Mr Brume nous fera bien une tarte... :p
Par maud96 le Mercredi 27 août 2008 à 22:29
Ce matin, j'ai encore couru pieds nus sur le pré sous la terrasse qui abrite nos petits déjeuners : l'herbe était fraîche, et, quand on s'y étale,, une fois la rosée évaporée, on découvre mille espèces différentes.Cette année, de la menthe que je n'avais jamais vue d'autres années et qui fleure bon. Variée et puissante, dans les prés, les bois, les fourrés, dans le ciel de jour et celui de la nuit, la nature est toujours là, elle nous tuera et nous digérera tous, mais elle est bien là, tu as raison... Qui sait ce qu'elle fait, qui la mène ?
 

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