Mercredi 15 novembre 2006 à 9:37


Le charme agissait encore, mais Blaise le savait fragile. Voulant à tout prix éviter les allusions ou les questions des vieillards, il prit les devants :
- Des fiançailles, vraiment ? Curieuses fiançailles ! Et quand le mariage aura-t-il lieu ?
Les vieillards n'hésitèrent pas une seconde :
- Cette nuit, à quatre heures du matin.
Blaise crut à une plaisanterie.
- Cette nuit ? A une heure pareille ? Mais ce n'est pas possible. Et d'ailleurs, le fiancé n'est même pas là !
- Mais bien sûr qu'il est là.
- Alors montrez-le-moi !
- C'est vous !
Cette réponse le tétanisa. Dans quelle embrouille était-il en train de basculer, si ce n'était déjà fait ?
- Impossible ! Moi-même, il y a deux heures, je ne savais pas que je viendrais ici.
- Vous non, mais elle, elle le savait.
- C'est de la folie et puis je ne connais même pas son nom !
- Comment ? Vous ne l'avez pas deviné ?
- Deviné ?
- C'est la Mort.

Terminé


Par Marko.N.A le Mercredi 15 novembre 2006 à 21:20
J'ai retenu mes commentaires comme ma respiration pendant toute la parution de cette histoire effectivement plus explicite dans sa chute que la précédente, elle me fait penser au "Dormeur du Val" dans sa façon d"amener en douceur l'inéluctable vérité. J'en reviens à Renoir qui, pour moi, a mis ce texte en peinture, merci à toi pour cette belle soirée en guinguette au bord de l'eau.
Par asticow le Mercredi 15 novembre 2006 à 21:25
Han. Merci. J'trouve que ça fait un joli compliment :)
Ici c'est tellement agréable. Tous ces beaux textes <3
Par Plaiethore le Mercredi 15 novembre 2006 à 23:41
J'avais donc raison d'être inquiet :)
Mais à tout bien réfléchir, cette façon de mourir ne me déplairait pas...
Minutes, mesures, que du plaisir !
Par capric3-dun-j0ur le Dimanche 19 novembre 2006 à 13:54
Pfiou. Je crois que j'ai encore beaucoup d'efforts a faire si je veux pas passer 10 fois mon bac littéraire.

Bon, ce n'est que dans 3 ans.
Par a.fleur.de.curiosite le Samedi 10 novembre 2007 à 9:51
Aaaaah ! Merci ! Tu m'as remise à ma place ! J'étais sûre que ça allait être lui le marié, et j'étais presque déçue de ne pas en avoir la surprise, mais évidemment mon mono-neurone n'était pas allé bien loin dans sa réflexion et la chute m'a fait tombé de ma chaise ! Et c'est vrai que dès son arrivée dans la fête, une atmosphère inquiétante envahit l'histoire. Tout s'explique.
Par monochrome.dream le Mardi 9 septembre 2008 à 11:13
Je ne l'avais pas lue.
Là, c'est fait, et vraiment... tu sais, je crois que la mort est une pute.
 

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