que-vent-emporte
Fou qui trouve assez bleu l'azur
Dimanche 5 novembre 2006 à 11:49
Plusieurs jours ont passé depuis le verdict. Plusieurs nuits surtout, interminables, à m'agiter sans pouvoir fermer l'œil.
Hier soir, seulement, vaincu, épuisé, j'avais enfin cédé au sommeil, un sommeil massif, pétrifiant. Et soudain, j'ai senti qu'on m'appelait. On me secouait, énergiquement mais sans méchanceté. C'était le moment. La pendule indiquait quatre heures du matin. Il y avait déjà trois personnes dans ma cellule. On m'a fait passer des vêtements propres, j'étais abattu. On m'a conduit dans les couloirs de la prison. Je n'ai pas résisté, mais j'étais si faible qu'on devait me soutenir. Une porte s'est ouverte et j'ai découvert mon bourreau. Il se tenait debout, le regard vague. J'ai tout de suite reconnu ses yeux bleus, son demi-sourire, son complet noir, et j'ai compris.
Terminé.
Commentaires
Par le Dimanche 5 novembre 2006 à 17:17
Merci de me lire.
Les textes ici sont tellement beaux.
Les textes ici sont tellement beaux.
Par le Dimanche 5 novembre 2006 à 21:19
Ayant snobé Cow toute la semaine, j'ai tout lu d'un coup (heureusement, j'ai repris au début, 3 pages en arrière, sinon, çà "casse" tout).
Déjà qu'il ne fait pas beau cette après-midi! j'avais pas vraiment envie de sortir ! j'ai vu passer tout à l'heure à travers la vitre de la salle deux hommes en noir... Je n'ai vraiment plus du tout envie de sortir ! cette histoire est folle !
Déjà qu'il ne fait pas beau cette après-midi! j'avais pas vraiment envie de sortir ! j'ai vu passer tout à l'heure à travers la vitre de la salle deux hommes en noir... Je n'ai vraiment plus du tout envie de sortir ! cette histoire est folle !
Par le Mardi 7 novembre 2006 à 12:45
Surréaliste, poignant et vraiment bien écrit. Etrange et même temps ça pousse à la réflexion, à vouloir saisir ... et puis finalement... non, vraiment, une réussite. Chapeau (noir) !
Par le Jeudi 9 novembre 2006 à 17:16
...
Par le Lundi 6 décembre 2010 à 20:52
Les histoires courtes, c'est ce que tu fais de mieux.
Mais je te cherche toujours un peu sous la surface des mots et du "scénario" ; j'essaie de démêler ce que tu as voulu y mettre de ce que tu n'as pas su y mettre.
Ce n'est facile-facile.
Mais je te cherche toujours un peu sous la surface des mots et du "scénario" ; j'essaie de démêler ce que tu as voulu y mettre de ce que tu n'as pas su y mettre.
Ce n'est facile-facile.
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Bon dimanche l'ami.