Mercredi 8 novembre 2006 à 18:15
Blaise fit trois pas en direction de la terrasse. Il s'étonna de n'apercevoir aucune voiture. Beaucoup trop nombreux pour habiter tous dans ce hameau, ces gens semblaient être venus à pied.
Le soleil allait se coucher ; l'air se chargeait d'or ; les arbres verts encore s'illuminaient avant de virer au noir ; sur le sol, les premières feuilles mortes annonçaient l'automne. Ainsi les saisons s'enchevêtrent-elles quelque temps avant que la plus ancienne ne cède la place à la plus jeune.
Il régnait un calme surprenant en ce lieu. La fête se déroulait sans micro et sans sono ; la musique de l'accordéon faisait comme une légère brume sonore sous les marronniers, les gens parlaient doucement. Blaise sentit remonter quelque chose du fond de lui-même, comme si cette fête était beaucoup plus que cet événement imprévu : un souvenir d'enfance. Oh, non pas le souvenir d'un événement réel, mais le souvenir absolu, idéal, d'un bonheur tout près duquel il serait passé sans l'atteindre et qu'il aurait laissé derrière lui une fois pour toutes.
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je suis un visuel, faut m'excuser.