Vendredi 15 septembre 2006 à 14:31
De vers en vers et d'un pied léger, j'accomplis ce vaste parcours de quinze mille six cent quatre-vingt-huit fois six pas dansants.
Au terme, le tombeau d'Hector - ma limite - me ramène à la colère d'Achille - ma démesure - pour un nouveau voyage immobile.
Homère, beau nom, beau rideau de fumée. Qui t'écarte peut entendre la parole indéfiniment répétée de la bouche fertile à l'oreille attentive, la consigne majeure, transmise à la porte du camp de sentinelle en sentinelle:
« Mortel ! »
Un scribe stoppa ce flux d'un trait de plume et pétrifia la source.
Nous reste le poème, machine presque parfaite, palais de pierre percé de vastes fenêtres et de puits insondables, dont les miroirs de bronze me renvoient ma propre figure comme une énigme.
Bien peu aujourd'hui récurent tes pavages et huilent tes paliers, car ce temps se veut obstinément sans mémoire.
Et bientôt, sur les rayons de quelques bibliothèques ne subsistera qu'une clé de papier désormais sans serrure.
Commentaires
Par capric3-dun-j0ur le Vendredi 15 septembre 2006 à 19:12
La j'ai un peu plus de mal...
Par Dimanche 12 novembre 2006 à 15:32
le J'ai lu quelques extraits, ça date, de l'Illiade. J'étais en 6ème et j'avais détesté. Comme quoi pour apprécier certaines lectures, la maturité dont on faut preuve compte plus que le vocabulaire qu'on peut bien posséder.
Par Samedi 6 novembre 2010 à 23:19
le De rares serruriers, de nos jours, s'y promènent encore, caressent des yeux les mêmes phrases que toi, les mêmes reflets reflets écrits dans le même miroir, mais structurés en un visage différent du tien. D'autres lecteurs d'un même poème.
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