Samedi 14 avril 2007 à 12:30


Vous déboulez de mes friches intérieures comme des chiens flairant la sauvagine, mots. Vous laissez, mots, vos traces légères sur le sable de ma mémoire, et des lambeaux de chair dans les ronciers de ma folie. En meute, mots, vous aboyez, des vérités emmêlées. Et suspendus au sens comme des limiers au fil des odeurs toujours prêt à se rompre, vous courez à perdre haleine, vous vous égarez dans les confins, vous hurlez à la mort avant de vous traîner, décimés, sur le chemin du retour !
Et moi, sentinelle aveugle aux portes du rêve, l'oreille tendue, j'attends, votre passage sous mes doigts légers, tandis qu'au dehors le monde s'éveille.

Par ticow le Samedi 14 avril 2007 à 15:36
Je veux surtot qu'on lui foute la paix, il ne evut pas prendre des responsabilités c'est son problème ma conscience va bien la sienne je doute fort ^^ merci je me sens entourée ^^
Par maud96 le Samedi 14 avril 2007 à 22:23
Joli texte...les mots qui nous viennent, nous fuient, dont on a peur...C'est vrai qu'il est des mots "mordants".
Ils courent sur nos pensées, mais ne peuvent les enfermer et les contenir, mais qu'est une pensée ou une conscience non habillées de mots... Inconcevable concept... La vérité nue se cache dans le marigot des mots ! peur de se dévoiler, ou incapacité de notre part...
Par run.a.mile le Mardi 17 avril 2007 à 11:13
je me suis toujours demandé : est-ce l'auteur qui mène la danse, ou les mots?

C'est une question bien existentielle... Mais c'est vrai que les mots, aussi nombreux , aussi (o)pressants, et aussi différents soient-ils, ne nous donnent pas souvent le choix. On ne peut pas toujours les dire, les retranscrire et c'est frustrant.

Bref, si tu as percé le secret fais moi signe :p
Par loopie-appleface le Mercredi 18 avril 2007 à 10:57
Et c'est ce chatouillis que je ressens au creux du ventre, quand les formules ont débusqué mes mains sales, qui pourrait me forcer à, rien que pour le ressentir une dernière fois, remplacer le chocolat qui fait coller mes mains au mur, par du sang.
Ecrire et avoir l'impression, que c'est toi qui éveille le monde, au dehors. point?
Par Tati le Mercredi 18 avril 2007 à 15:37
J'ose à peine commenter cet article, tellement il est beau.
Et tellement j'aurais envie de l'entendre prononcé.
Ecouter la mélodie de ces phrases, les intonations, les respirations, la ponctuation, les pauses.
Par monochrome.dream le Mardi 8 mars 2011 à 14:44
Etonnante comparaison. Je n'arrive pas à croire que tous les mots soient ainsi des chiens précipités. Il y a des mots si fragiles, parfois, qu'ils ne laissent paraître de leur sens qu'un mince éclair d'argent alors qu'ils bondissent hors de l'eau. Et lorsqu'on y regarde à nouveau, l'océan joue les innocents.
Ces mots chargés d'éclairs et d'insaisissables nuances ne peuvent être des chiens. Ils ne rapportent rien. Signalent un creux et se retirent.
 

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