que-vent-emporte
Fou qui trouve assez bleu l'azur
Mercredi 30 avril 2008 à 19:40
Le problème, chez les humains, c'est que chez eux, une action, un geste, et même le simple fait d'être là sont beaucoup plus qu'une action, un geste ou une présence : ils signifient toujours quelque chose et souvent même une foule de choses. Chez les humains, en effet, tout est sujet à interprétation et ce n'est pas une mince affaire pour eux. Demandez-leur seulement de faire un geste qui ne veuille rien dire. Essayez, vous verrez rapidement que cela leur est absolument impossible.
Ce que tout cela signifie, c'est toujours incroyablement compliqué. La plupart du temps, les hommes n'en sont même pas conscients. Qu'à cela ne tienne : ce que tu ne sais pas ne saurait échapper pas à ceux qui t'observent.
A condition qu'ils t'observent.
En effet, quand tout a un sens, quand tout parle, et directement, du je au tu, la surabondance des signes devient vite insupportable. On veut bien d'un monde complexe et chatoyant, à condition qu'il ne soit pas saturé de sens. Il est donc nécessaire que dans tous les lieux publics, où mille projets se recouvrent et s'excluent, le sens soit aboli. Comment est-ce possible ? Le plus simplement du monde.
Il suffit que l'inconnu qui vient vers nous ou marche à nos côtés cesse d'être un homme, que tous ces humains en surnombre, toutes ces présences inévitables et inopportunes ne soient à nos yeux plus que des choses, des éléments de décor, des obstacles sur le chemin. Cela suffit à les rendre illisibles.
Le mendiant n'a pas de visage, les Noirs se ressemblent tous, les passants sont des masses en mouvement dont seuls comptent désormais l'énergie cinétique et le volume dans l'espace.
Elle est assez stupéfiante, cette capacité de l'homme à annuler l'homme en l'homme, qui s'accroît à proportion du degré de civilisation. Plus les humains sont confrontés les uns aux autres moins ils se reconnaissent.
Deux chiens qui se croisent se flairent et se mesurent. Les humains se bouchent le nez, les yeux et les oreilles, et se fuient.
Commentaires
Par QUEENDIES le Mercredi 30 avril 2008 à 19:42
ils sont aussi les seuls êtres vivants à avoir construit des prisons pour pouvoir s'enfermer, enfermer leurs semblables.
Par le Jeudi 1er mai 2008 à 13:19
C'est la rançon d'être des milliards, et surtout des villes et de leur anonymat !
Il parait que plus on est serré les uns sur les autres, plus on devient agressif. S'ils ne s'ignoraient pas tant soit peu, les hommes se battraient... Déjà comme çà...
Et pour mon "igloo", oui, il a fondu (tout ce qui est froid fond d'ailleurs ici en ce moment !) : ils veulent qu'on déménage, pour laisser la place aux "Summer term", étudiants étrangers estivaux qui viennent de partout. Les universités ici travaillent en continu !
Sauf si je me trouve une place comme monitrice d'anglais (ce que je vais tenter) pour conserver une piaule, sinon il faut que je trouve une coloc d'un ou deux mois (c'est faisable !)
Il parait que plus on est serré les uns sur les autres, plus on devient agressif. S'ils ne s'ignoraient pas tant soit peu, les hommes se battraient... Déjà comme çà...
Et pour mon "igloo", oui, il a fondu (tout ce qui est froid fond d'ailleurs ici en ce moment !) : ils veulent qu'on déménage, pour laisser la place aux "Summer term", étudiants étrangers estivaux qui viennent de partout. Les universités ici travaillent en continu !
Sauf si je me trouve une place comme monitrice d'anglais (ce que je vais tenter) pour conserver une piaule, sinon il faut que je trouve une coloc d'un ou deux mois (c'est faisable !)
Par le Vendredi 2 mai 2008 à 0:34
Souvent, lorsqu'on s'y essaie, on se trompe complètement dans les interprétations. c'est peut-être ce qui motive la fatigue de l'interprétation ?
Des fois, on commente n'importe comment, aussi. On dit tout et n'importe quoi, sauf ce qu'on aimerait dire. Aïe aïe aïe^^
Des fois, on commente n'importe comment, aussi. On dit tout et n'importe quoi, sauf ce qu'on aimerait dire. Aïe aïe aïe^^
Par le Vendredi 2 mai 2008 à 11:52
Ils pourraient se flairer cela serait amusant .. dans la foule des grandes villes ..
Et j'ose prétendre qu'ici, dans ma jolie campagne c'est différent, ou cela a été différent. Que va t il se passer pour l'homme s'il s'ignore ? M'sieur ?
Et j'ose prétendre qu'ici, dans ma jolie campagne c'est différent, ou cela a été différent. Que va t il se passer pour l'homme s'il s'ignore ? M'sieur ?
Par le Samedi 3 mai 2008 à 16:12
Insupportable, oui, la plupart du temps, mais des fois l'anonymat donne l'impression d'être libre, invisible. Un pion parmi des milliers de pions. Et puis j'aime bien observer les gens dans les transports publics: les parents qui tentent en vain de dompter leurs enfants, ceux qui parlent au téléphone pour être entendus, ceux qui dorment, ceux qui rêvent, ceux qui observent. Et ceux qui lisent...parce qu'on peut leur construire un caractère, des envies, des vies, :-)
Par le Dimanche 4 mai 2008 à 9:58
Peut-être mieux vaut-il que les hommes s'ignorent plutôt qu'ils se tuent.
Quoi que.
Quoi que.
Par le Dimanche 4 mai 2008 à 19:21
Cet article me fait peur. Les Humains sont drôles. Je suis bien placée pour le savoir.
Il faudrait qu'on trouve du temps pour discuter, ca me manque !
La médaille de flûte dans deux jours et vraiment une impression étrange.
Pas vraiment agréable d'ailleurs.
Mardi 13h30. Mardi 14h ou 14h15 on va dire, c'est fini. Mardi 17h, je pleure, de joie ou de déception.
A bientôt :).
Il faudrait qu'on trouve du temps pour discuter, ca me manque !
La médaille de flûte dans deux jours et vraiment une impression étrange.
Pas vraiment agréable d'ailleurs.
Mardi 13h30. Mardi 14h ou 14h15 on va dire, c'est fini. Mardi 17h, je pleure, de joie ou de déception.
A bientôt :).
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