Dimanche 17 juin 2007 à 22:47


Vers après vers, ligne après ligne, on suit le cours du poème ; sa chanson roule dans la tête; on y fait attention tant qu'on peut; elle danse, légère, tire sa révérence et verse dans l'oubli pour faire place à la suivante. Ainsi va la lecture, jusqu'à cet instant, rare et intensément attendu, où trois mots, deux phrases, une strophe désignent au regard une vérité présente depuis toujours qu'on n'avait su percevoir. Dans un éclair de pure magie, un réseau de lignes s'établit qui rend soudain visible la forme sous-jacente. Les mots s'emparent de l'âme comme la vie même.
Rare, très rare expérience, qui justifie la lecture de centaines et de centaines de pages.
Quand elle survient, vous savez que ces mots qui vous brûlent ont été écrits pour vous, et qu'ils vous attendaient. Ils entrent en vous comme ils pourraient jaillir de vous, si vraiment vous étiez poète.
     « Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d'eux. »
                                                          René Char, Chants de la Balandrane


Par soft-snow le Lundi 18 juin 2007 à 16:00
Diable...
C'est aussi ce qu'il se passe, quand je lis Nietzsche, Delerm et quelques autres...
Pardon de ne pas plus m'attarder, ni sur msn ni ailleurs. je t'expliquerai plus tard. c'est un passage nécessaire il paraît. je n'aime pas les passages nécessaires^^
Par soft-snow le Lundi 18 juin 2007 à 16:01
Mais je reviens dès que possible. Quand mon âme aura décidé de s'accorder avec ce que je suis :(
Bisous
Par ticow le Lundi 18 juin 2007 à 19:35
Comment ça je suis dure? Avec qui? Avec quoi? Pourquoi?
Par maud96 le Lundi 18 juin 2007 à 21:53
Il faut que j'essaie de le lire, ce René Char, autrement que par petits morceaux trouvés çà et là
Par monochrome.dream le Jeudi 10 mars 2011 à 14:51
Les mots sont les gens les plus patients du monde. J'en connais qui m'ont attendue pendant des siècles et lorsque j'ai ouvert le livre et lorsque j'ai laissé glisser mes yeux sur eux, et lorsqu'enfin je me suis vue dedans, ils étaient plus fringants encore qu'un jeune poulain en liberté. Ils ne m'ont même pas fait le coup de la gueule fâchée que tirent ces gens convenus en tapotant leur montre en me voyant arriver, parfois... :)
 

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