Dimanche 30 septembre 2007 à 11:15

A Maud96 pour cet article et pour tant d'autres.

Je pense à Voltaire, ou à Diderot, deux des esprits les plus éclairés du XVIIIe siècle. Je m'imagine rencontrant l'un ou l'autre, avec au creux de ma main cette clé USB qui peut contenir toute l'Encyclopédie. Je me vois signalant que de nos jours l'Amérique n'est plus qu'à sept heures de voyage de l'Europe, que l'on peut se trouver en même temps ici et à l'autre bout du monde par la parole et par l'image. Pour un homme du XVIIIe siècle, dont nous lisons les œuvres et dont la pensée nous éclaire encore, ces choses-là ne sont simplement pas pensable. Et je peux imaginer mon interlocuteur essayant de savoir quels esprits ont bien pu concevoir ces merveilles et quels hommes en être les utilisateurs. Il est impossible en effet qu'un homme des Lumières, découvrant avec ivresse un si grand progrès des sciences et des techniques, ne se représente pas les usagers d'Internet comme des surhommes, et toute société dotée de si stupéfiantes merveilles comme le Paradis sur terre. Non pas à cause du progrès technique, mais parce que, vu du XVIIIe siècle, un tel bond en avant est simplement inimaginable sans l'éradication de la misère et de la violence, sans l'avènement d'une société pacifique et harmonieuse, peuplée de gens prodigieusement sages et cultivés.
Décidément, il y a quelque chose qui cloche.


Par Plaiethore le Dimanche 30 septembre 2007 à 12:20
Justement, j'entends les cloches sonner la retraite des brebis.
... D'accord, d'accord, je fais le tour de l'arbre et je reviens.
Par Plaiethore le Dimanche 30 septembre 2007 à 12:21
Coucou !
Elles sonnent toujours :)
Par L-Emasculee-Conception le Dimanche 30 septembre 2007 à 13:24
oui, quelque chose cloche, quoi qu'il arrive, l'homme "évolué" voit toujours son conford personnel (cad le confort matériel) avant celui de l'homme en manque, "sous développé" qu'on dit, (cad le confort vital). Sous développé, cette expression me fait bien rire, hypertrophie du "je" de l'homme moderne, sous-développement conllectif de la conscience de l'autre. Et on se plaind parce que notre petit ordi ne marche pas (moi la 1ere!) et on oublie que la bas, d'autres meurent de faim, meurent tout court. La bas? non ici! mais c'est plus facile de feremr les yeux et de pleurer sur son sort pourtant si enviable.
Le plus grand paradoxe du siècle, c'est quand même qu'on cherche de la vie sur d'autres planetes, qu'on dépense des millions, des milliards pour ca, plutot que de prendre soin de ce qu'il y a sur notre planete. C'est vrai que si 'lon rencontre un homme vert, il se verra immédiatement conquis par notre facon de vivre en parasite...
Par Ch0u.Fleur le Dimanche 30 septembre 2007 à 18:58
Dont la pensée nous éclaire. Tu parles.
J'me suis tappé un 04/20 en 4eme au contrôle sur Micromégas.
Tu ne le savais pas, hein, ca.
Très très très mauvais souvenir.
Maintenant, il faudrait que je me motive a (re)lire ces auteurs.
Comme il faudrait que je me motive a écrire.
Par Apfel le Dimanche 30 septembre 2007 à 23:56
Et pourtant. Entre violence et suprotection, il y a ceux qui trépassent et ceux qui se cachent.
Se voiler la face, simplement, pour se terrer dans l'illusion.
Par maud96 le Lundi 1er octobre 2007 à 0:06
Ils croyaient sincèrement que le savoir "encapsulé" dans l'Encyclopédie suffirait à assagir les instincts mauvais des hommes... et la "Lumière" du savoir a mené aux armes ou méthodes de destruction massive... Ils seraient effrayés eb effet en lisant sur leur Encyclopédie l'histoire du simple 20ème siècle...
La justification de la serrure par son trou (qui plairait sûrement à Plaiethore et aux dadaïstes de tous poils) n'est pas loin du propos de ton article : il y a un trou dans la serrure de Sagesse que Diderot et Voltaire croyaient nous livrer...
Par Confit.nie.danse le Samedi 6 octobre 2007 à 16:19
Ce qui cloche, ce ne sont pas Diderot, Voltaire, Rousseau : les lumières ; c'est nous, les virtuels qui peuvent penser virtuellement, sans se voir, ni se sentir, sans "pensées" en fait qu'à nous même.
La communication est faible et frustrante. La misère existe encore et les lumières s'éteignent, mais heureusement qu'il y a le vent qui emporte.
Par monochrome.dream le Samedi 29 mars 2008 à 11:08
Un article à Chevrette. On en voit de temps en temps, ici. Elle remarque les choses importantes, tu les éternises.
Bon. Il faudrait songer à clore la balade, à rentrer, à s'occuper à toutes sortes de choses utiles, comme font les gens civilisés.
On s'en va. En te remerciant du revoyage.
 

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