Tant pis !

Par run.a.mile le Lundi 27 août 2007 à 13:03

Un avenir qui nous tient en suspend, qui nous laisse hésitant... La prochaine fois, je ferais en sorte de ne pas être de passage et de rester au coté de cet "avenir déchu". Parce que je n'ai pas encore de chemin à suivre moi.

merci pour ton passage. Et je tiens à dire que je continue à lire avec autant d'attention tes articles. Parce que ici c'est comme un petit coin de paradis et de réflexion. Une sorte d'antre où je peux venir méditer en silence à travers les lignes que tu sais si bien écrire.

Par Marko.N.A le Lundi 27 août 2007 à 21:43

Marrant tous ces canassons !
ça veut dire quoi "réglants !" ?
j'arrive pas à savoir si tu aimes Dexter ou pas. L'as-tu vu d'abord ?
Non tu te ressourçais à la campagne et tu avais bien raison, ça me donne envie de campagne
tout d'un coup, de vraie campagne parce que moi, j'habites la fausse campagne.
La fausse campagne c'est la campagne qui sent la ville.
Ca fait du bien un break, hein ?
Je suis sûr que tu es regonflé à bloc.
comme j'y arrivais plus avec 2 blogs j'en ai fait un troisième.
content que tu sois de retour.

Par L-Emasculee-Conception le Mardi 28 août 2007 à 0:03

le passant, celui qui flane aux bords des routes grisâtres, celui que l'on croise dans le bus, dans la rue, sur les chemins, j'adore scrutter leurs visages, et les tourbillons les emportent, loin loin, sans qu'on ne les voit plus jamais...
un avenir déchu, parce que le passant passe, il n'a ni passé ni avenir, juste le présent dans lequel il se vautre, le temps d'un regard, et il s'engloutit dans la masse, et on l'oublie, il n'existe pas d'ailleurs, qui est-ce, cet inconnu sans visage?

Par L-Emasculee-Conception le Mardi 28 août 2007 à 11:25

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Charles BAUDELAIRE

Par que-vent-emporte le Mercredi 29 août 2007 à 10:06

Pour Emasculée-Conception : On est toujours le passant de quelqu'un. On n'est jamais seulement celle ou celui qui observe. A chacun ses occasions perdues. Pourtant, en écrivant ce texte, je pensais à la foule, à l'humanité qui marche, à la connerie humaine. Et je me disais : l'avenir que nous pouvions espérer est désormais derrière nous.

Par emyagony le Mercredi 29 août 2007 à 18:11

Par monochrome.dream le Jeudi 10 mars 2011 à 15:32

Je trouve au moins deux sens à ce texte. Et le premier à s'être imposé à moi n'est pas exactement ce que tu a écrit avoir eu en tête en composant ton poème...
Je voyais un narrateur en bout de course, avec mille trésors à offrir mais ignoré du grand nombre de passants qui, parce qu'ils sont plus jeunes et en meilleure santé, le doublent sans un regard, dédaignant du même coup le petit trésor amassé par le "dépassé". Ils construiront leur avenir sans. Mais peut-être que ça ne tiendra pas.

que-vent-emporte

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