Dimanche 13 juillet 2008 à 11:43


Nous croyons ne jamais vivre qu'une seule vie, la nôtre, qui, telle qu'elle s'accomplit, ne saurait être différente de ce qu'elle est. Un seul lieu à la fois, un seul temps à la fois, une seule personne à la fois. Et si l'on se retourne, on peut en suivre le chemin, parfois rectiligne, parfois sinueux, mais toujours comme un fil, prolongement unique du cordon ombilical. Au bilan, une vie, une seule, construite comme un récit. Pourtant, si l'on se tourne vers l'avenir, pour autant qu'un avenir soit concevable, les chemins sont incertains, les choix ne sont pas faits. A chaque étape, le parcours peut encore bifurquer par choix ou sous la pression de contraintes imprévisibles. Le présent hésite. Notre vie flotte toujours entre diverses vies possibles. La régularité, la prévisibilité, c'est le fruit de l'habitude, des conventions, de la peur du changement.
Et dès lors, on se rend compte que notre passé, en deçà de ce qui a eu lieu, est lourd de renoncements, de vies non vécues. Certains en font des romans, d'autres s'y raccrochent pour supporter la médiocrité du présent.
Quoi qu'on puisse en penser, tous ces chemins inexplorés font bel et bien partie de nos vies, et nous constituent au même titre que tous ceux que nous avons effectivement suivis.


Par Shadow-diary le Dimanche 13 juillet 2008 à 12:00
J'aime ta façon de penser. Ainsi que ta façon d'écrire. Ce que tu dis ici est tellement vrai. Quoi que l'on fasse, les chemins que l'ont prendra seront comme ceux que l'on suit aujourd'hui. C'est la vie...
Par maud96 le Dimanche 13 juillet 2008 à 13:06
Tant de choses qu'on peut en effet regretter de ne pas avoir osé ! ... mais c'est souvent la "sagesse des Anciens" qui nous freine... ou la simple "prudence" face au manque de moyens.
Je rêve souvent d'aller en auto stop en Inde...
Par Ch0u.Fleur le Lundi 14 juillet 2008 à 12:45
Je me prends une baffe en lisant ce texte.
Je fais un roman de mon passé, je me force a ne rien modifier.
Je me rends compte de toutes mes erreurs, ca fait peur.
______________
Mais toi, que penses tu en écrivant ce texte ? Hum ?
C'est tellement vrai et tellement neutre, qu'on ne sait pas ce que tu penses du tien, de passé.
Par suspendue le Mardi 15 juillet 2008 à 20:16
C'est Sartre qui disait que nos projets étaient des pôles constitutif de ce que nous sommes. Ce que tu dis me fais penser à cela, je suis tout à fait d'accord.
Par croque-framboise le Mercredi 16 juillet 2008 à 10:00
Que ce soit il y a une seconde ou un an, je me retourne toujours pour admirer ce passé, avoir une "photo", un souvenir inépuisable et parfait de la route que j'ai déjà tracé. Comme un "devoir de la mémoire".
J'ai tendance à peut-être trop me retourner. Mais comme tu le dis, le présent hésite face à un avenir plein de possibles, pas forcément ce qu'on veut.
Par M le Vendredi 18 juillet 2008 à 19:48
Je n'ai qu'une chose à te demander, et pour une fois, ce ne sera pas une énième question: s'il te plaît (et j'espère que ça te plaira) écoute-moi ça (bien fort), quand tu pourras: http://www.deezer.com/track/582164" onclick="window.open(this.href); return false;">http://www.deezer.com/track/582164
J'adore, si tu savais.
Tous mes regrets s'envolent quand cette chanson vibre dans mes écoutilles. Et je me sens légère, légère, légère !
Prête à m'envoler avec les beaux nuages et à rire, rire, rire de cette vie !
 

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