La montagne s'est envolée cette nuit, sans un bruit, puis la forêt, puis les nuages.
Les maisons, les rues, les passants, les chiens errants, mon vélo si fidèle.
C'est vraiment désolant. Plus rien ne tient à rien ici. Ou plutôt, plus rien ne tient à moi. Les usines s'en vont, la boulangerie, la boucherie, l'épicerie sont parties depuis longtemps, mais le supermarché va suivre. Ne restent que ceux sur qui personne n'aurait parié un sou.
Puis le lac.
Ma maison aussi m'a quitté, je suis resté.
Et la seule chose qui subsiste de cette univers si volage, c'est cette terrible envie que j'ai de me gratter le bout du nez.
( tu habites une ferme, pas une maison :p )