Dimanche 26 novembre 2006 à 11:10
Dix paliers jusqu'au réveil
Il
quitta son lit car c'était l'heure, et il lui fallut peu de temps pour
se retrouver sur le seuil de sa cabane prêt à partir dans l'air glacé.
Il se sentit aspiré par la nuit. Le ciel obscur était immense; les
millions d'étoiles qui le peuplaient lui donnaient une profondeur
vertigineuse où le regard se perdait. L'étroit chemin gelé était
recouvert d'une couche de neige fraîche extraordinairement sèche et
légère. Sur un kilomètre environ, on marchait aisément, car les
promeneurs nombreux avaient fait la trace. Il
portait ses raquettes sous le bras. La neige poudreuse se soulevait à
son passage tandis que la glace craquait sous ses semelles. Les sons se
perdaient aussitôt émis, absorbés par la neige qui enveloppait tout. Il
laissait derrière lui comme un sillage. Parvenu au bout du chemin, à la
limite de la forêt, il chaussa ses raquettes et s'engagea dans la
pente. Autour de lui, le silence était total; il n'entendait que le
souffle de sa respiration, les battements de son cœur et le tassement
de la neige sous la pression des raquettes.
Vendredi 24 novembre 2006 à 23:38
Je salue lady M., qui m'a fait l'honneur de quelques beaux commentaires. Je pensais ne jamais savoir qui elle est, quand le hasard m'a mis sur la piste de son identité (virtuelle). Malheureusement, l'accès à son territoire nocturne était déjà verrouillé lors de mes premiers contacts avec Cow.
Merci, lady M., et bonne route.
Vendredi 24 novembre 2006 à 15:10
Un article écrit chaque jour ou presque, c'est trop. Je vais donc
ralentir le rythme, donner un peu moins à lire, mais un peu plus à
voir.
En effet, à l'instar de
Blaise (un personnage de ma dernière histoire), je me suis vu prescrire
une promenade quotidienne - à vélo, pas à pied - , par tous les chemins
de mon petit coin de pays. Depuis quelques jours, pour me donner une
raison supplémentaire de transpirer un peu, j'emporte un appareil
photo. C'est un auxiliaire patient, indulgent, qui tente d'éduquer mon
regard, un ami.
Je le remercie donc, ainsi que le paysage, qui se montre particulièrement photogénique ces temps-ci.