Vendredi 14 novembre 2008 à 0:46

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Vendredi 14 novembre 2008 à 0:37



Le temps passe, jusqu’au jour où l’on se sent comme au bord d’un gouffre. On se demande alors pourquoi on a tellement couru, en se posant si peu de questions.
Un homme, qui en était justement arrivé là, se tourna vers M. Brume et lui demanda tout de go :
« Vous sauriez me dire, vous, ce qui compte vraiment ? »
Brume réfléchit un moment puis hasarda une réponse :
«Le sens.
«Et d'abord l’attention portée à la beauté du monde, qui niche dans notre amour de la vie bien plus que dans le monde lui-même. Ainsi, un arbre fragile entre deux murs de béton gris, un visage humain, le ciel changeant, l’obscurité glaciale d’une nuit d’hiver, tout cela peut être magnifique. Voilà pour le présent.
« Ensuite, le souci de ne jamais se laisser abuser par l’évidence des institutions, la puissance de la technique, les impératifs de l’économie, le grand spectacle que le système se donne à lui-même. Tout cela n’est qu’habillage et seule compte la vie des hommes, acteurs d’une très courte aventure personnelle au coeur d’une histoire collective qui les dépasse prodigieusement. Libres de vivre notre vie, de chercher notre bonheur à notre guise, mais responsables aussi devant l’espèce humaine, de partager les ressources finies d’un monde fini avec tous ceux qui ne sont pas encore nés et qui hériteront de nous. Voilà pour le futur.
« Enfin, l’effort de garder en mémoire ces textes inutiles, ces langues mortes, ces mythes, ces récits, sans lesquels nous ne saurions plus d’où nous venons, ni d’où nous viennent ces mots que nous prononçons, ces symboles par lesquels nous déchiffrons le monde, ni même ces paysages qui sont les nôtres. On ne peut pas oublier que l’humanité s’est déclinée sous les formes de vie les plus diverses, aussi dignes et légitimes les unes que les autres, que toute civilisation, y compris la nôtre, est destinée à périr, et enfin que rien ne nous  force à suivre aveuglement toujours le même chemin. »

Samedi 8 novembre 2008 à 17:59



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Mardi 4 novembre 2008 à 11:57


On ne s’arrête pas ! On continue ! On continue ! On avance !
Ça pousse de tous les côtés, ça tire aussi. On gicle dans tous les sens. On se prend des coups dans les tibias. Pas moyen de se mettre sur le bord pour respirer un peu. Les semaines bousculent les jours ; les heures compriment les minutes, les secondes explosent. Il faut parer au plus pressé et le reste après, s'il reste un après. 
Alors, ne va pas dire que tu t’ennuies, ne va pas dire que tu ne sais pas  quoi choisir. De toute manière, ça choisit pour toi.
Et puis dégage ! Tu crois qu’on est là pour rêver ? Tu n’es pas tout seul. Tu gênes à traîner comme ça au beau milieu de la piste ! Le temps passe… tu veux qu’il te passe dessus, le temps, et qu’il t’écrabouille ? Sauve ta peau ! Fais comme les autres. Cours ! Mais cours, bon sang !
Quoi ? Pourquoi ? Où ça mène ? Tu veux savoir pourquoi ? Tu veux savoir où ça mène ? Pas le temps d’expliquer. Pas le temps de savoir pourquoi. Pas le temps de savoir où ça mène. Pas le temps de comprendre. C’est comme ça.


Mercredi 29 octobre 2008 à 17:11

 

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