C'est un jeu étrange que la vie.
Règle no 1 : On cherche tous quelque chose.
Règle no 2 : On ne trouve jamais ce que l'on cherche.
Règle no 3 : On ne sait même pas ce que c'est.
Alors la vie se passe à persévérer dans cette étrange quête ou à tenter de l'oublier.
De ce jeu, pourtant, sont sortis tous les mythes, toutes les musiques, tous les romans, toutes les sagesses, toutes les formes d'art.
Mais aussi, il faut bien le dire, quelques sinistres turpitudes.
Notamment cette suprême mystification qui consiste à répéter en boucle : « Ne cherche plus ! Ce qu'il te faut, nous l'avons produit, juste pour toi. Achète et trouve ton bonheur, achète sache enfin pourquoi tu es sur cette terre, achète pour que dure notre incomparable mode de vie, achète pour que croisse la croissance, achète et oublie une fois pour toutes que tu pourrais être un(e) autre ! »
De ce miracle humain qu'est le langage, il ne restera bientôt plus que le ricanement publicitaire. Et, croyant avoir enfin touché au but, fous de soif dans le plus désert des déserts, courant de mirage en mirage, nous nous épuiserons à récolter des bouteilles vides.
Jeudi 21 février 2008 à 14:35
Lundi 18 février 2008 à 18:14
Le soleil disparu, en moins d'une demi-heure la nuit se répand et noie le paysage. Pourtant, de la neige, émane encore une vague lumière. Sous le ciel maintenant ouvert, sous des millions d'étoiles, elle rayonne, indifférente et muette.
C'est le moment de quitter l'abri et de t'accrocher à la pente. Là-bas, au fond du vallon, la lune surgira.
La nuit te parle à l'oreille. Elle t'appelle, toi, et tu pars. Un silence de glace morte enveloppe ta solitude.
Vas-y. Ouvre l'œil. C'est toi, le paysage. Tu gravis tes propres espérances. Tu traces ta route dans ta chair même.
Samedi 16 février 2008 à 17:59
Timides, fragiles,
à la limite de la neige,
à peine ouvertes,
les premières.