Lundi 7 janvier 2008 à 9:26

La statistique de décembre paraît avec un peu de retard en raison des fêtes.
La période étudiée ici s'étend du 1er décembre 2007 au 6 janvier 2008.

Nombre total des blogs figurant au répertoire :

                                    30 août :               19357
                                    30 septembre :     17859
                                    31 octobre :           17037
                                      1er décembre :    16063
                                      6 janvier :           15039

La baisse se poursuit donc

Le 6 janvier, par ordre d'ancienneté, la population de Cowblog se répartissait de la manière suivante :

- Blogs créés avant le 2 décembre 2006 (un an ou plus) : 3278 (21.8 %) ;
- Blogs créés entre le 2 décembre 2006 et le 31 mai 2007 (de six mois à     un an) : 3073 (20.4 %) ;
- Blogs créés entre le 1er juin et le 30 novembre 2007 : (six mois) : 6813     (45.3 %) ;
- Blogs créés depuis le 2 décembre : 1875 (12.5 %).


Gains et les pertes du 2 décembre au 6 janvier :

a) 1875 blogs nouveaux se sont ajoutés au répertoire  ;
b) mais 2833 blogs créés avant le 2 décembre 2007 ont disparu de la circulation* ;
c) C'est parmi les blogs créés entre le 31 mai et le 2 décembre que la diminution est la plus forte : 2028, soit 22.9 % de la population considérée (30.4 % le mois dernier pour une population comparable) ;
d) Parmi les blogs créés entre le 1er décembre 2006 et le 31 mai 2007, la diminution est de 483 unités, soit 13.6 % de la population considérée (12.2 % le mois dernier) ;
e) Parmi les blogs créés avant le 1er décembre 2006 : 322 disparus, soit 8.9 % (7.7 % le mois dernier)

Ce qui frappe, c'est la régularité de ces résultats, donc la baisse constante du nombre de blogs enregistrés sur cette plate-forme, après la phase de croissance très rapide qui a duré de la création de Cow jusqu'à l'été 2007.

* La différence est de 958 unités, ce qui ne correspond pas à la celle des totaux (16063 - 15039 = 1024). Il se trouve qu'entre le 1er et le 2 décembre, le total avait déjà diminué de 66 unités et que le "dernier" blog n'était plus que le 15997e.

Certains y voient une cure d'amaigrissement salutaire ; ils pensent que Cowblog n'a pas forcément gagné en qualité pendant sa période de croissance. C'est peut-être vrai, bien que les nouveaux blogs ne soient pas forcément plus mauvais que les anciens. Cependant, il faut bien se rendre compte que le financement d'un site tel que Cow est bien plus délicat en période d'amaigrissement qu'en période de croissance : moins de premiums, intérêt moindre des annonceurs. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais, sur ce point, l'augmentation de la pression publicitaire sur les blogs gratuits n'est pas un bon signe.

Samedi 5 janvier 2008 à 22:05


Etrange expression ! Si je comprends bien ce qu'elle veut dire, un jour un camion arrive devant ton immeuble, on sonne à la porte. Tu ouvres un peu méfiant, car tu n'attends rien. Devant toi, un type en salopette un peu fâché d'avoir poireauté sur le palier pendant que tu t'habillais vite fait.
« Un instant, j'arrive ! » que tu disais en bouclant ton pantalon. « C'est pourquoi ? », tu demandes. « Un colis », il te répond.

« Mais je n'ai rien commandé… »
« Ça je ne veux pas le savoir. Je dois livrer ça chez vous, et au cinquième encore, sans ascenseur, pourriez dire merci. Je livre. Le reste, c'est pas mes oignons »
Il te fait signer le reçu et abandonne le paquet devant la porte. « Et merci pour le pourboire ! » Et, tout con devant ce gros carton, tu penses : « Et quoi encore ! »
Tu vas chercher un cutter, tu ouvres et là-dedans, qu'est-ce que tu trouves, plié en quatre : toi-même !

Ce n'est pas très convaincant comme histoire ?

Alors je reprends.
Tu es né(e) un beau jour, tes parents t'ont accueilli(e) avec plus ou moins d'enthousiasme, ils t'ont lavé(e), nourri(e), baisouillé(e), tripoté(e), scolarisé(e), engueulé(e), traité(e) de tous les noms. Et un beau jour, tu as fait tes bagages, tu t'es pris(e) toi-même sous le bras gauche, ou le droit, et via !
Tu t'es engueulé(e) avec d'autres comme toi pour une petite place sur le banc de nage de la grande galère, tu t'es logé(e) dans un carton à chaussures.
Bref, tu étais tout à la fois le livreur, le paquet et le destinataire. C'est cela, être livré à soi-même. Tu comprends mieux, maintenant ?

Et tu te plains ? Pourtant, la maison t'a fait une fleur : la livraison est gratuite.
Bon, dégage maintenant, avec ton paquet.
Tu ne vois pas que tu encombres ?
Et n'oublie pas qu'à l'échéance, la maison ne prend pas en charge les frais d'élimination.


Samedi 22 décembre 2007 à 10:42




Fermeture provisoire jusqu'au 5 janvier

Dans un blanc silence,
je n'oublierai pas
tous ceux qui supportent péniblement
les prétendues « fêtes » de fin d'année.


Mercredi 19 décembre 2007 à 12:11

Pour faire écho au bel article que Plaiethore a consacré à Zouc, quelques mots d'elle, extraits de Zouc par Zouc, entretien avec Hervé Guibert, Gallimard.




Je ne me suis jamais résolue à ne pas voir ce que d'autres yeux peuvent voir.

Je voulais voir la vie par mes yeux, aller moi-même dans la vie et voir moi-même d'abord. C'est pour ça que je me suis retrouvée à seize ans complètement ignarde, toujours la plus vilaine et la plus bête. Mais je sentais le danger de s'imbiber d'idées qu'on n'a pas ressenties. Et j'avais un secret qu'on ne pouvait pas me prendre : je connaissais ce qu'il y avait derrière les apparences chez les gens.

Tout ce que je vis, un événement, un regard ou simplement la vue d'une femme dans un train qui mange un biscuit, je le reçois dans la peau, ça me remplit de bonheur, d'horreur ou de dégoût, ou je ne comprends rien et je me pose mille questions, et immédiatement j'ai besoin de le partager.

Quand je cause avec autrui, je suis l'autre, je ne vois que l'autre. c'est pour ça que j'ai un problème avec la solitude : quand je suis seule, j'ai tendance à aller de temps en temps devant le miroir pour voir qui est avec moi.

A force de ma traîner dans les hôpitaux et les asiles psychiatriques, d'écouter parler les médecins et les malades, j'ai très vite réussi à dresser mon état clinique. Je ne suis quand même pas qu'une obèse qui a besoin d'être aimée. La réaction d'une partie des spectateurs m'a révélé une chose dont je me doutais vaguement, qui est une force lointaine violente, qu'on appelle hystérie. Les hystériques se reniflent très vite, il y a des codes inconscients qui passent par le corps.

La phrase la plus comique pour moi, c'est quand les gens me demandent :
« Mais, au fond, Zouc, c'est qui ? », et qu'ils ajoutent : « Quand est-ce que vous jouez et quand est-ce que vous ne jouez pas ? » C'est charmant, parce que dans la vie, je joue avec la vie et, sur scène, je montre la vie. Il y a une nuance.


… et après avoir aimé l'image,  ce qui m'a intéressée était de voir comment on faisait voir.
Après plusieurs années de pose, je me détestais toujours dans le miroir, et j'adorais ma tête vue par le peintre. Un beau jour je me suis dit : Si lui me voit vraiment comme ça, c'est le principal. Quand maintenant je pense à mon image, je me vois d'après sa peinture.



Photographies www.zouc.org

Dimanche 16 décembre 2007 à 17:19




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