Lundi 29 octobre 2007 à 23:39


Il faut s'y faire : on n'est jamais calé pile dans ce qu'on a l'air d'être, et tout aussi peu dans ce que l'on pense être. On est toujours privé de la part de soi la plus essentielle.  Celui qui dit « moi » et qui s'en explique n'est  jamais le sujet véritable de nos actes réussis ou manqués, de nos pensées rassises ou folles. Ce sujet, le « vrai », est toujours désajusté, décollé de toutes ses manifestations visibles ou conscientes, autre et ailleurs. Et ça laisse des vides un peu partout, des zones d'ombre, comme des placards avec ou sans cadavres, des tiroirs emplis de lettres jamais ouvertes.

En réalité, pas très pertinentes ces idées de plein et de vide, d'ombre et de lumière, et et encore moins celle d'intérieur et d'extérieur.

Je me rappelle avoir lu quelque part une étrange conception qui comparait le corps à un gant retourné. L'extérieur serait donc l'intérieur et réciproquement. Le véritable point de contact avec l'extérieur, le lieu réel des échanges du corps et de la réalité qui l'enveloppe serait alors la muqueuse gastrique, la paroi du tube digestif. La peau, au contraire, serait la véritable scène du « monde intérieur », le lieu d'élaboration de ce moi si incertain.
Je ne sais pas exactement ce que vaut cette conception, jusqu'à quel point on peut la suivre. Mais elle a le mérite de nous obliger – ne serait-ce que par jeu - à changer complètement notre dispositif de pensée.

Inutile d'aller chercher les mystères de l'âme avec un scalpel dans les profondeurs du corps, dans la matière, dans le réel : l'âme n'est pas chose, mais signe ; signe, et même pas encore sens : le signe fait le beau quand le sens échappe encore.
Corps, comportement,  élans affectifs, angoisse ou euphorie, soif de vivre ou fascination du néant, rien ne sert de les expliquer, d'en justifier l'existence par on ne sait quelles causes matérielles ; il faut apprendre à les lire.



Dimanche 28 octobre 2007 à 23:40


On croit parfois – à tort - qu'une photographie nous livre un fragment de réel.

Or elle n'est jamais qu'une image.
Je ne vous rapporte donc pas des paysages, des fleurs, des nuages ou des montagnes, mais des images, seulement des images. Au moment où vous les trouvez sous vos yeux, elles ont définitivement rompu avec le réel dont elles procèdent lointainement. En vous rendant sur les lieux où elles ont été prises vous auriez toutes les peines du monde à les retrouver autour de vous, à la surface des choses.

Quelques images, donc, à base de feuilles d'automne, de soir qui tombe, de fond de casserole, de feu de bois, de coucher de soleil.



















































































































Jeudi 18 octobre 2007 à 22:37

Demain, je m'en vais





loin d'internet
pour une semaine.


Mardi 16 octobre 2007 à 16:10




Dimanche 14 octobre 2007 à 19:31




<< Page précédente | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | 31 | 32 | 33 | 34 | Page suivante >>

Créer un podcast