Jeudi 4 octobre 2007 à 23:02


Il y a un peu plus d'un mois, le 30 août, j'ai eu comme un doute à propos de cette blogosphère qui, dit-on, ne cesserait de croître.
J'ai scruté l'annuaire de cow et il m'a semblé que, pour cow en tout cas, la tendance s'était inversée. J'en ai déjà dit deux mots.
Pour en avoir le cœur net, j'ai continué mes pointages tous les deux jours environ.

Voici ce que cela donne pour la période du 30 août au 30 septembre :

1. Nombre de blogs figurant au répertoire:

30 août : 19357 ,       30 septembre : 17859

En un mois, cela nous fait 1498 blogs de moins. ( 7.7 % par rapport au 30 août).

2. Dans la même période, parmi les blogs plus anciens que le mien (24 août 2006), 257 ont disparu (8.9% par rapport au 30 août).

3. Le 30 août, en fin de soirée, j'ai pris la référence du dernier inscrit ; c'était le 19357e.
Le 30 septembre, celui-ci n'était plus que le 15466e. 3891 des blogs créés avant le 30 août avaient donc disparu, ce qui représente tout de même 20.1 %.

4. Entre temps, 2393 nouveaux blogs ont été créés (je suppose que très peu d'entre eux ont été supprimés), mais cela ne suffit pas à compenser les pertes.

2393 - 3891 = - 1498 : nous y sommes.

Prochain bilan, le 31 octobre.



Mardi 2 octobre 2007 à 12:11


- Pour illustrer mon dernier propos, je vous emmène dans la cuisine de mon blog.

Vous vous souvenez de cette image ?



Plusieurs personnes l'ont trouvée belle et ont laissé à son sujet des commentaires élogieux pour le photographe.

- Attends ! Ne t'emballe pas ! Il y a des gens qui t'aiment bien, et qui ne ratent pas une occasion de te faire plaisir en flattant ta déplorable vanité. Et ça marche.

- Peut-être, après tout. Mais, pour la clarté de ma démonstration, feignons l'émerveillement. Et puis, quoi que tu penses, elle n'est pas laide, cette image. Je le dis d'autant plus facilement qu'en tant que photographe, je n'y suis pas pour grand-chose. J'ai saisi cette berge du Rhône comme elle se donnait et telle quelle je l'ai livrée, sans retouche.

- Où veux-tu en venir ?

- Tout simplement au fait que, ce morceau de paysage, des milliers et des milliers de gens le trouvent sous leurs yeux lorsqu'ils passent sur la route.
Or, parmi ces milliers de gens, qui le regarde ce morceau de paysage ? Et parmi ceux qui le regardent, qui le remarque ? Et parmi ceux qui le remarquent, qui se rend compte qu'il est beau, tout simplement beau ?

Bien sûr, quand on roule sur cette route, on est pressé, avec des tas de soucis dans la tête ; on est fâché d'avoir dû se lever trop tôt. Au volant de cette voiture, au guidon de cette moto ou de ce vélo, ce ne sont que des ombres, les ombres de pauvres gens qui, dès le réveil sont déjà comme au bureau ou à l'atelier, plongés dans les emmerdements de la journée, indisponibles.

Bien sûr, si on regarde un peu plus loin, le long du fleuve, on tombe sur un vilain bâtiment qui n'ajoute rien au paysage.

Bien sûr, il ne fait pas toujours beau.

Bien sûr, bien sûr, bien sûr.

Pourtant, cette beauté-là, je n'ai pas eu besoin de la fabriquer, de l'inventer, de me persuader laborieusement de son existence. Il m'a suffi d'admettre qu'elle pouvait exister, de laisser courir mon regard, puis de l'attraper.  Elle était là, disponible, gratuite. Ça ne m'a pas pris plus d'une minute.

Voilà.



Lundi 1er octobre 2007 à 11:38


Je ne dis pas que la vie est belle ou qu'elle est laide.

Simplement, elle est là, inexpliquée, imparfaite, mais là.
Et moi aussi, je suis là, tout aussi inexpliqué, tout aussi imparfait, mais riche d'un zeste de désir.

Alors, qu'est-ce qui m'empêche d'essayer, autant qu'il m'est possible, d'en faire quelque chose de beau ?
Juste pour voir...

Dimanche 30 septembre 2007 à 11:15

A Maud96 pour cet article et pour tant d'autres.

Je pense à Voltaire, ou à Diderot, deux des esprits les plus éclairés du XVIIIe siècle. Je m'imagine rencontrant l'un ou l'autre, avec au creux de ma main cette clé USB qui peut contenir toute l'Encyclopédie. Je me vois signalant que de nos jours l'Amérique n'est plus qu'à sept heures de voyage de l'Europe, que l'on peut se trouver en même temps ici et à l'autre bout du monde par la parole et par l'image. Pour un homme du XVIIIe siècle, dont nous lisons les œuvres et dont la pensée nous éclaire encore, ces choses-là ne sont simplement pas pensable. Et je peux imaginer mon interlocuteur essayant de savoir quels esprits ont bien pu concevoir ces merveilles et quels hommes en être les utilisateurs. Il est impossible en effet qu'un homme des Lumières, découvrant avec ivresse un si grand progrès des sciences et des techniques, ne se représente pas les usagers d'Internet comme des surhommes, et toute société dotée de si stupéfiantes merveilles comme le Paradis sur terre. Non pas à cause du progrès technique, mais parce que, vu du XVIIIe siècle, un tel bond en avant est simplement inimaginable sans l'éradication de la misère et de la violence, sans l'avènement d'une société pacifique et harmonieuse, peuplée de gens prodigieusement sages et cultivés.
Décidément, il y a quelque chose qui cloche.


Vendredi 28 septembre 2007 à 10:32


Avis à M. Brume, à Barnabé, et à tous ceux qui se croient malins sur ce blog.

Vous êtes trop bavards. Ça ne sert à rien ces articles… Vous n'avez rien compris aux blogs, rien à Internet, rien au fabuleux monde d'aujourd'hui. (On ne rit pas !)

Le matin, quand vous vous extasiez en apprenant que vous avez eu trente ou quarante visites (souvent moins, parfois plus), vous vous rengorgez, certains d'être enfin entendus, lus, savourés, compris. (On ne rit pas, j'ai dit.)

Eh bien, apprenez, bande de naïfs, que la presque totalité de ces visiteurs restent moins de dix secondes à contempler vos chefs-d'oeuvre. (Vous m'écoutez ou quoi ?) De deux choses l'une : ce sont des champions de la lecture rapide ou alors, rebutés d'entrée par les pavés que vous laissez ici, d'un simple clic, ils claquent votre grande gueule. (Ca vous la coupe, hein ?)

Alors, vous avez compris ? Si vous voulez être lus,  soyez brefs. Trois lignes, jamais plus. (Bien envoyé !)

Comment ? Vous vous en foutez ? Ça vous est égal de faire fuir le public? Vous vous marrez trop à pondre vos déconnantes pour vous soucier d'être lus ? Vous ne voulez pas être célèbres ?
C'est grave. Allez voir un psy !

              Je me suis abonné à Google analytics. Et pourtant, je savais à quoi m'en tenir.

                                                Merci à Bubus666, à Tote, à Anadyomène.


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